En route pour les Geneva Indoors – Interview avec Simon Lethier

En route pour les Geneva Indoors …

Aux Tchoukball Geneva Indoors le spectacle est garanti !!
Interview de Simon Lethier Coach de l’équipe Française masculine
5 décembre 2018 : J-8 avant le début de la Coupe de Nations 2018

Aujourd’hui nous allons à la rencontre de Simon Lethier, 35 ans. Dans sa vie professionnelle il est directeur d’une scierie et il est président du Tchoukball Club Comptois, qui a été créé il y a 6 ans. Il est également entraineur de l’équipe de France. Rencontre avec cet homme aux multiples casquettes, qui endosse à merveille ces différents rôles.

Simon vous souvenez-vous de votre première participation au Geneva Indoors ?
Simon Lethier (S.L.) : Oui je m’en souviens parfaitement c’était en 2012 et notre équipe jouait dans la catégorie open.

Quel est votre meilleur souvenir de cet évènement ?
S.L : Toujours en 2012, j’ai assisté à la Nations Cup. Je me suis alors rendu compte du niveau européen, qui était très élevé déjà à l’époque. Au niveau du Tchoukball, 2012 a été une année charnière pour moi et à partir de ce jour-là j’ai compris l’ampleur que prend le tchoukball en Europe.

Depuis plusieurs années, on sent des équipes françaises avec plus d’envie et plus de sérieux lors des évènements internationaux. Comment expliquez-vous ce changement de mentalité ?
S.L : La fédération française a décidé de revoir totalement sa philosophie et son organisation. Désormais les entraineurs des équipes nationales seront par exemple plus joueurs, car il est difficile voire impossible de jouer à son meilleur niveau tout en coachant en même temps. Nous misons aussi beaucoup d’efforts sur la formation, pour créer de bonnes bases pour l’avenir.

La France est un pays qui traditionnellement est très performent en sport d’équipe. Dans combien de temps pensez-vous faire partie de l’élite du tchoukball ?
SL : Effectivement en France nous avons très souvent des bons résultats en sport collectif. Je pense que notre marge de progression en tchoukball est énorme. A nous de nous d’inspirer des sports comme le football, handball ou le basketball pour mettre en place une structure solide qui démarre déjà au niveau des juniors. Cette structure doit permettre à nos jeunes, qui commencent le tchoukball, d’acquérir un bon bagage pour par la suite pouvoir nous mesurer avec les meilleures nations.

Dans un pays aussi grand que la France, comment vous vous organisez réussir à gérer des journées de championnats ?
S.L : C’est très simple, notre organisation est similaire du sport américain. La France est séparée en trois ligues : Ligue Nord, Ligue Sud et La Réunion. Il y a deux tournois par ligue et les deux meilleures équipes de chaque ligue s’affrontent lors d’un troisième tournoi, qui désigne le vainqueur de la saison.

Comment gérez-vous l’équipe nationale ? Et petit à petit une nouvelle génération de jeunes monte – comment gérez-vous leur arrivé en équipe de France ?
S.L : Par année nous planifions entre 8 et 10 week-ends d’entrainement. Il y a actuellement 5 à 6 clubs qui sont régulièrement représenté. À chaque début de saison il y a des nouvelles personnes qui viennent rejoindre l’équipe. Les portes sont ouvertes, tout le monde peut tenter sa chance pour ensuite être sélectionné. Aucune place n’est néanmoins acquise en fonction de l’ancienneté, cela créée une bonne compétition pour les places disponibles.

Quels sont vos objectifs avec l’équipe de France sur le court, le moyen et le long terme ? Est-ce que vous vous êtes fixés des étapes ?
S.L : Dans un premier temps notre priorité est de continuer à participer régulièrement aux compétitions et événements internationaux, car c’est lors de ces moments que nous pouvons beaucoup apprendre et emmagasiner un maximum d’expérience. Il s’agira ensuite de transmettre ce savoir à nos jeunes. Ces derniers, qui pratiquent le tchoukball depuis leur adolescence, pourront à l’avenir batailler pour obtenir une place dans le top 4 européen sur le long terme.

En plus de votre rôle de coach, vous participez également au championnat suisse en tant que joueur du Tchoukball club de La Chaux-de-Fonds. Qu’est-ce que cela vous a le plus apporté ? Comment développez-vous la collaboration entre la Suisse et la France ?
S.L : Mon expérience de joueur à La Chaux-de-Fonds m’a permis de transmettre la rigueur et la technique pour que le tchoukball en France évolue de manière intelligente. Être à l’écoute, posez les bonnes questions aux entraîneurs suisses est fondamental pour mon rôle de coach de l’équipe de France. Mon ressenti de joueur me permet ensuite de mieux cibler les points que nous devons améliorer en France.

Depuis plusieurs années, le staff des Tchoukball Geneva Indoors s’efforce d’améliorer l’évènement et de rendre l’expérience TGI la plus agréable possible. Que pensez-vous des changements qui ont eu lieu depuis que vous participez à l’évènement ?
S.L : On sent vraiment une envie de toujours faire mieux, chaque année le tournoi gagne en professionnalisme. Les Geneva Indoors sont selon moi incontournable à l’internationale – et il n’y a qu’à voir les équipes qu’y participent années après années. Le staff essaye de s’inspirer d’événements internationaux d’autres sports pour améliorer le TGI et faire venir du public et lui offrir la meilleure des expériences possible.

Qu’elles sont vos attentes pour l’édition de 2018 ? Comment voyez-vous le TGI dans 10ans ?
S.L : Pour cette 22èmeédition je m’attends à des matchs de hauts niveaux, très engagés, avec du spectacle et un public chaleureux. Dans 10 ans je vois bien les Geneva Indoors se jouer sur une semaine, avec des phases de qualifications et des finales, avec les matchs qui sont retransmis en direct à la télévision.

Que diriez-vous a une personne ne connaissant pas le Tchoukball pour le motiver à suivre cet événement ?
S.L : Je lui dis que ce sport est malheureusement encore trop méconnu. Les valeurs qu’il véhicule sont importantes pour les adultes comme pour les enfants. Le tchoukball mérite qu’on y prête plus d’attention et aux Tchoukball Geneva Indoors le spectacle est garanti !

Merci à Simon d’avoir répondu à nos questions. Nous lui souhaitons tout le meilleur pour cette 22èmeédition des Geneva Indoors.